Feu de joie
Ô combien de fois ai-je rêvé du brasier salvateur et des flammes purificatrices qui réduiraient à néant l'objet de mes tourments (Ben v'la qu'je cause comme Bernardo Gui dans «le Nom de la Rose» à c't'heure).
En clair, l'hiver dernier, j'aurais volontiers mis le feu à tout ça (sauf évidemment la trop géniale Powertrack de Jane qu'on aperçoit sur la photo).
Mais en fille raisonnable et respectueuse des dispositions légales, je me suis abstenue et contentée de vivre dans une luminosité de galerie de taupe. Et j'ai sagement attendu le 15 avril pour apercevoir un petit bout de ciel.
Hé bien cette année mon rêve est devenu réalité : on brûle la charpente ! Le bois n'étant pas considéré comme gravats, il a été interdit de benne. Les rogatons servent donc de combustible à de joyeuses flambées.
Et ce n'est pas sans une certaine jubilation que je regarde danser les flammes.
Hé, hé, hé
Comme j'ai bien fait de m'entêter à ne rien conserver de l'ex «véranda» et de résister à tous ceux qui nous conseillaient de l'aménager et d'en faire «un puits de lumière» (tu parles !).
Parfois, c'est bon de repousser les conseils et d'ignorer les diverses influences. Finalement, ma tête de cochon m'est bien utile.
C'est ce que je me dis chaque matin en prenant mon café à la fenêtre.
Qu'il est joli ce jardin qui se réveille sous le brouillard hivernal.