J'vis jamais des soirées parisiennes...
Paris me manque. C'est comme ça, c'est cyclique, parfois j'ai envie d'aller y faire ma touriste de base.
La dernière fois que j'y suis allée, c'était pour raisons professionnelles. J'arrivais Gare du Nord (qui n'est pas le plus beau quartier de Paris, reconnaissons-le) et m'engouffrais bien vite dans le métro afin de gagner la Gare d'Austerlitz, près de laquelle avait lieu le colloque. Pendant environ 238 secondes, je vis le ciel de Paris. La pluie eut juste le temps de tire-bouchonner mes tifs soigneusement brushés à 5 heures du matin. Je m'ennuyais copieusement le reste de la journée avant de refaire le chemin inverse pour regagner mes pénates. Tu parles d'une aventure. Tu parles d'une épopée parisienne.
La fois précédente me laisse par contre un souvenir impérissable. Au cours de l'été 2003, Môssieur et moi séjournâmes à Paris à l'occasion des Championnats du Monde d'athlétisme. Ballades romantiques, shopping, visites culturelles étaient prévues au programme, lequel devait s'achever chaque soir par le Stade de France où se tenaient les épreuves. C'était compter sans la gerbe qui à l'époque me vrillait la tripe 24 heures sur 24 (because bébé). Dans ces conditions, le Louvre n'est plus qu'une interminable succession de pièces où sont accrochés des tableaux (ah ouais, il est pas mal çui là... tiens regarde, les WC c'est par là), Montmarte est trop loin, trop haut, trop dépourvu de WC. Que dire du Stade de France dont les allées sont si étroites que quand tu as la place n°16, tu dois faire bouger 15 personnes pour aller au WC. Remarque, je n'ai pas tout loupé, j'ai pu entendre le coup de feu du départ de la demie finale du 100 m depuis les WC.
Ces derniers temps, j'ai donc envie de retourner à Paris dans des conditions un peu plus agréables et confortables.
Tiens c'est trop bête, je viens justement de rater l'occasion d'y séjourner. J'ai reçu il y a quelques jours une invitation à participer à une émission culturelle (vraiment culturelle hein, pas La roue de la fortune ou Le maillon faible).
Vous auriez pu voir ma binette à la télé. Vous auriez aussi pu me voir bafouiller, rougir, chercher mes mots, toussoter, m'étouffer avec une gorgée d'eau, tomber dans les pommes... et être grotesque ad vitam. Voilà pourquoi je n'y suis pas allée, parce que comme on disait à l'école, je suis meilleure à l'écrit qu'à l'oral. Parce que le quart d'heure de célébrité qu'Andy Warhol a prédit à chacun ne me tente pas plus que cela ou en tous cas, pas comme cela.
J'ai été hyper flattée, ça va de soi. Et fière aussi. Cependant, je suis surtout fière d'avoir résisté à quelque chose de terriblement tentant mais qui ne me correspond pas.
(Vous vous rendez compte là que je viens d'écrire 20 lignes dans l'unique but de placer cette information au lieu de me la péter sévère d'entrée de jeu ?).
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