Illusion d'optique
Votre cerveau, obéissant à la logique de Saint-Thomas «je crois ce que je vois», avait enregistré l'information selon laquelle le jardin finissait à l'endroit précis où il se perdait à votre vue. C'est à dire à l'horizon indiqué par la flèche sur la photo ci-dessous :
Hé bien que nenni, votre cerveau vous a menti. Notre jardin présente une déclivité à partir de la limite indiquée par la flèche, et c'est derrière cette ligne que nous avons installé notre minuscule potager :
Oui, oui, contre toute attente, ça pousse...
Alors que faire pour faire admettre à une cervelle entêtée qu'il y a un jardinet là bas, tout au bout ?
La solution s'est présentée sous la forme d'une pergola qui se trouvait quelque part à gauche du terrain, bêtement adossée à un mur et donc totalement inutile. Nous l'avons donc déplacée afin de créer une séparation. Nous avons posé des petites clôtures que j'ai peintes de mes jolies mains blanches (enfin vertes maintenant). La couleur utilisée est celle vue dans le catalogue jardin de LM, me suis pas fatiguée sur ce coup là. Vous remarquerez que l'arc de la pergola est resté en l'état, ce n'est pas dans un souci d'esthétique mais juste parce que je suis tombée en rade de peinture.
Nous en avons aussi profité pour débroussailler la jungle de thuyas. Si la haie présente une ligne un peu curieuse, c'est que son tronçonnage a été interrompu in extremis par la découverte d'une cane en pleine couvaison à son pied. Nous attendrons donc la naissance des ses canetons avant de la déranger à nouveau.
Voilà donc le résultat :
En diminuant la surface du terrain, on augmente paradoxalement la perspective. Notre cerveau, pas con quand même, a désormais compris qu'il y avait quelque chose derrière les clôtures (parce qu'il sait bien au fond que nous ne sommes pas stupides au point d'aller coller une pergola contre une haie... nous).
Décidément, on ne recule devant aucun détail follement champêtre pour que notre demeure ressemble à celle des Ingalls...