Comment planter son jardin en 4 leçons
Leçon n° 1
Utilisez un récipient bien étanche pour vos plantations (type jolie bassine ancienne en zinc) et omettez d’y percer des trous. Si le temps est pluvieux, une rétention d’eau devrait rapidement s’opérer transformant le réceptacle en bain de boue pour végétaux. S’il arrête de pleuvoir, l’euphorbe a des chances de s’en tirer avant de perdre l’ensemble de ses feuilles. Pour le reste de ces pauvres plantes… c’est définitivement cuit.
Leçon n° 2
Choisissez de semer des capucines et des pois de senteur dans une jardinière, puis posez là directement sur le sol. Ces deux plantes ne demandant qu’à se développer généreusement, elles n’ont dès lors plus d’autre choix que celui de ramper bêtement sur la pelouse.
Il eut fallu les disposer de façon à ce qu’elles puissent, soit tomber élégamment, soit s’accrocher à un support (tuteur, fil, treillage…).
Leçon n° 3
Semez vos graines dans une terre non préparée. Considérant que ce terrain n’a pas été travaillé depuis plusieurs année, il devient pour vos semis aussi accueillant que le béton. Sur la photo, vous pouvez d’ailleurs apercevoir des graines de tournesols ayant donné tout ce qu’elles pouvaient dans ces conditions, c’est à dire rien.
Promis, l’année prochain, je bêche, herse et bine comme une malade avant de semer quoi que ce soit.
Leçon n° 4
Semez vos espèces robustes de salades «dru comme du poil éd tchien» et négligez d’éclaircir les rangs. Pendant deux semaines, vous aurez ainsi de quoi ravitailler tout le bourg en roquette (alors que votre consommation personnelle n’exige que quelques grammes), puis, passé ce délai, plus rien.
On vous a pourtant assurée que la roquette repoussait après avoir été coupée à la base… vous attendez toujours les nouvelles pousses.
Vous l’aurez compris, j’ai fait à peu près toutes les âneries possibles en matière de jardinage. J’ai naïvement pensé que le fait de simplement planter ou semer en terre allait assurer prospérité et luxuriance à ces pauvres plantes. J’en tire donc plusieurs leçons :
la terre se prépare soigneusement ;
les contenants sont très importants ;
on étudie l’espèce avant de la cultiver (je vous jure, j’ignorais que les capucines se développaient à ce point) ;
et surtout… un jardin réclame beaucoup de travail et de soins.
Et donc, forcément, l’année prochaine, le jardin sera beaucoup plus réussi. Car forte de ces recommandations, je ne pourrai pas faire pire…
Allez un peu de positif : ces deux là, nouveaux venus, n’ont pas encore eu le temps de souffrir de défauts de soin :
Le laurier-rose n’attend plus qu’un peu de soleil pour fleurir
Jusqu’à il y a peu, je n’aimais pas les hortensias, je trouvais ces plantes vraiment trop classiques, et puis j’ai vu celui-là, je n’ai pu résister à sa magnifique couleur… et il me l’a fallu.