Chick mag # part two
Allez, je reviens à des choses plus légères (quoi que...), voici donc comme promis un second billet sur le magazine féminin et ses rubriques incontournables et inénarables...
Psycho
Le chick mag veille à notre bien-être psychologique et nous conseille vivement d'être entourée d'une famille parfaite, à savoir d'un homme sans défauts et d'enfants nickels (la famille Ciryllus quoi : papa fait un tennis tandis que maman et les enfants se balladent à vélo dans la campagne environnante même pas traversée de poteaux éléctriques...).
Le chick mag n'aime pas les hommes puisqu'il les critique à longueur de pages. Il pratique un féminisme agressif à leur égard très enclin à creuser un fossé encore loin d'être comblé. Nos hommes sont faibles, menteurs, roublards, râleurs, de mauvaise foi et... horreur, regardent les autres filles dans la rue. Ben... un peu comme nous quoi (enfin moi je regarde plutôt les hommes...). Il me semble qu'être féministe c'est ressentir comme une évidence que nous valons autant que les hommes et que les hommes valent autant que les femmes, en tenant compte des caractéristique et des spécificités des deux se*xes. Le Prince Charmant n'existe pas poulette, et je crois que dans la vraie vie il arrive à Enrique Palacios d'être con, de mauvaise fois et en rogne, je crois même que parfois, à ce qu'il paraît, il pète...
En résumé, le chick mag nous dit «si votre mec n'est pas parfait... ben changez-en».
Enrique c'est lui. Ben oui, comme ça on dirait pas...
Le chick mag n'aime pas non plus les enfants. En gros, on vous dit : «Vous avez fait des gnards, ça ne doit rien changer à votre vie. Vos lardons ne doivent pas entraver votre épanouissement de fââââme qui passe forcément par moult sorties nocturnes et vacances sous les tropiques sans lesdits gnomes. Débarrassez-vous en aussi souvent que possible. Faute de quoi, vous allez virer bobonne».
Tu penses, en bonnes pintades que nous sommes, nous n'avions pas pensé que l'arrivée d'un enfant allait légèrement modifier notre existence...
* professionnelle d'une part : dans la vraie vie des vraies femmes, ce n'est pas aussi simple que dans le chick mag. En gros on a le choix entre deux hypothèses desquelles découlent deux plans de carrière très différents : soit on fait comme avant, on continue de s'investir à fond et on rentre à 19 heures 45 juste le temps de lire un Tchoupi au marmot, soit on met la pédale douce et alors adieu augmentation (secteur privé), adieu promotion au choix (secteur public). Oui parce que même si on casse des cailloux depuis l'aube, dès qu'on quitte le boulot à 17 heures 30, c'est forcément parce qu'on a plus envie de s'investir (ça sent le vécu...). Et d'ailleurs, heureuses celles qui ont le choix, parce que certaines sont obligées de subir des horaires de folle et de la fermer en plus.
* personnelle d'autre part : sans avoir de compétences particulières en psy/chanalyse/chologie/chiatrie, je crois pouvoir affirmer sans me planter qu'un enfant a quelques besoins fondamentaux : outre manger à pas d'heure, salir ses couches 10 minutes après le bain, pleurer dès que ses parents s'endorment, le mimimum vital pour un petit c'est surtout... la présence de sa mère. Epanouissez-vous, épanouissez-vous qu'ils disent dans le magazine... oui ben moi ça va, j'ai eu plus de trente ans pour m'épanouir avant la naissance de ma fille et si tout va bien, il me restera encore de belles années pour continuer à m'épaaaaaanouir quand elle aura gagné en autonomie et en indépendance. Là, tout de suite, c'est plutôt à son épanouissement à elle que je pense et je crois qu'il passe par ma présence à ses côtés.
Je n'ai pas vu la dernière pièce qu'il fallait absolument voir, pas mis les pieds dans un ciné depuis... pffff tant que ça, la rando pour l'instant c'est foutu, je n'irais pas en Tanzanie avec un enfant de 3 ans (de toute façon j'ai pas les thunes...). Certes je loupe certaines choses en ce moment, mais c'est que j'ai une puce à faire pousser moi et que la regarder grandir et évoluer me semble une aventure bien palpitante aussi. Je ne dis pas qu'il faille tout sacrifier à ses enfants et s'oublier complètement derrière son rôle de mère, je dis que quand on fait un choix, on l'assume un minimum. Alors les nanas qu'on nous présente dans les magazines, celles qui assurent sur tous les plans, les héroïnes des temps modernes, les femmes Barbara Gould* quoi, je n'y crois qu'à moitié, je pressens une faille quelque part, il y a forcément un domaine où elles merdent lamentablement. Comme nous quoi, mais nous on ne s'autoproclame pas superwoman.
* Vous vous souvenez «je suis mère et maire» ? Et nous ? On est tanche et tanche ?